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Travail social et ses pratiques (Lucas), TD n°2 : le 24/02/03
Nom du document : Rapport des finances de l'île de la Réunion
Question 1 : Quelle est la situation de l'île à la départementalisation ? Question 2 : Quelles en sont les causes ? Questions 3 : Quelles sont les incidences sur le plan du social ? Question 4 : Regarder la chronologie et la commenter (annexe 2, 1ère page)
Question 1 : A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la Réunion est moribonde, elle agonise. Ce qui est posé, c'est l'existence même de la population réunionnaise. Cela se traduit par :
Question 2 : Les causes sont naturelles : milieu tropical (chaleur) à risques (paludisme), causes sanitaires épouvantables. Les causes liées à la guerre et les difficultés de liaisons avec l'extérieur, île isolée. Les causes institutionnelles et politiques : le statut colonial ne permet pas l'application des lois sociales prises en France métropolitaine à la fin du 19ème-début du 20ème siècle. Une colonie ne sert qu'à avoir des bénéfices, c'est une terre de profits et d'inégalités. Elle n'est pas là pour être administrée selon les mêmes dispositions qu'en métropole. La richesse de la colonie provient de la vente de ses produits agricoles : cannes à sucre, cultures à parfum (géranium), il y a très peu de cultures vivrières. Quand on ne peut pas vendre (guerre), on ne peut pas disposer de recettes, on s'enfonce dans la crise. La société coloniale comprend un société de
plantation avec les grands domaines. Cette société de plantation
occupe une place prépondérante dans la colonie :
économique, politique et sociale. A côté de cette société de plantation, il y a une société paysanne, ce sont les petits paysans, ouvriers agricoles, colons dont la survie dépend de moyens d'existence rudimentaires, cette société paysanne représente la majorité de la population. Cette société coloniale est pyramidale et inégalitaire. Ces lois vont être appliquées par la départementalisation qui va permettre à la Réunion de devenir un département français et donc de disposer et bénéficier des lois en application en France métropolitaine. Les 1ères lois concernent le social. La départementalisation permet à la Réunion de disposer de moyens financiers sans commune mesure avec la situation antérieure. Ces sommes vont être versées au nom de la solidarité nationale, toutes ces sommes versées dans le social, l'éducation, l'agriculture alimenteront les transferts sociaux, il y aura donc des transformations dans le nouveau département.
Question 3 : Sous la colonie, la situation sociale est dramatique et avec la départementalisation, de nombreuses campagnes et plans sociaux seront mis en oeuvre pour arrêter la chute mortelle de la population. Les plans et campagnes se poursuivent jusqu'en 1980 et le 1er plan est de lutter contre le paludisme et de changer les conditions d'hygiène et de la vie sociale. Ceci a pour conséquences une venue dans le domaine de la santé de personnes formées et ouverture localement d'écoles de formation (infirmière, assistante sociale, ...). Une autre série de mesures constituera à lutter contre la sous-alimentation.
Question 4 : Décalage car il y a une transformation du statut de l'île. Hygiène et santé : Dès le 17ème siècle, des mesures sont prises en France pour la préservation de la santé de la population et pour le développement de l'hygiène. Sous la Révolution, la maladie est identifiée comme la cause principale de la pauvreté et les révolutionnaires prennent différentes mesures pour lutter contre la maladie mais l'application des mesures sera difficile. Il faut attendre le retour des républicains avec la IIIème République pour que des mesures importantes puissent être prises. Premières lois sur l'assistance qui visent 4 buts :
(voir le cours de solidarité et solidarisme) En 1920 : création du 1er ministère consacré à l'hygiène, à
l'assurance et la prévoyance sociale. Les lois sociales sur le travail : L'Etat monarchique, impérial ou républicain est toujours intervenu dans le domaine de l'économie avec comme souci notamment d'assurer une meilleure sécurité de l'ouvrier car l'ouvrier est une force de travail qu'il convient de conserver et aussi par un souci philanthropique. A la fin du 19ème siècle, l'accident n'est plus du au hasard, l'accident est considéré comme un individu ayant de mauvaises conditions de travail. Plus les conditions seront terribles et plus les risques d'accident seront grands. Il convient d'agir sur les conditions de travail. Des séries de mesures seront prises dans ce sens pour limiter, lutter ou prévenir les accidents. voir la création de l'inspection du travail. Il y aura donc des lois sur les accidents de travail. L'Etat se donne pour charge d'assurer les bonnes conditions d'exercice du travail, de répartir entre les différents partenaires les charges et les avantages. L'Etat fait les lois sur l'assurance maladie : Prise en charge des soins, arrêt de travail, invalidité qui découlent des accidents qui pourraient se produire. Ces lois vont être étendus à la population qui sera à charge des assurés. Mise en place des allocations familiales, plusieurs buts : - favoriser le développement de la natalité La République va être pendant très longtemps farouchement nataliste. Au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, l'ensemble des mesures prises dans les différents domaines du secteur économiques trouvent leur aboutissement dans la création de la Sécurité Sociale. Le but étant de protéger les français et de soutenir la croissance économique et donc le redressement de la France. La Constitution qui est alors votée à la Libération reconnaît à chacun le droit d'avoir un emploi, fait l'obligation aux individus le devoir de travailler. Et à l'Etat d'assurer à l'individu, à la famille, les conditions nécessaires de leur développement. Ces mesures qui vont être appliquées au nouveau département de la Réunion auront plusieurs conséquences :
(l'île accueille une capacité de 6000 jeunes sur le marché de l'emploi alors que 10000 chaque année en demande)
Jusqu'en 1960, les conditions de vie sont difficiles même si elles s'améliorent, il y a placement de nombreux enfants dans des structures médico-sociales ou éducatives : APECA, APEP
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