![]() ![]() |
|
|
Sociologie des pratiques d'enseignement (Tupin), TD n°4 : le 28/04/03 Du système à l'acteur (suite) Rappel : Globalement il y a reproduction. Les processus scolaire méritent
pourtant d'être étudiés car qui dit processus scolaire dit étude de
l'acteur qui s'oppose à l'agent et suppose donc qu'il y a des marges
d'actions par rapport à l'égalité des chances, capacité de réduire les écarts sociaux de réussite. Notion de handicap socioculturel : 2 aspects : la culture et le cognitif. Etude de M. Schiff, L'intelligence gaspillée, inégalité sociale, injustice scolaire, éd. Seuil, 1982. Handicap (définition par rapport à quoi?), cela renvoie à une défaillance par rapport à une norme (fréquence statistique). Si les milieux des enfants défavorisés ont un handicap alors il y a
un décalage vers la norme. De plus, il y a un glissement du handicap vers l'idée d'aucune chance. M. Schiff entre dans le débat inné ou acquis. Schiff prend un échantillon d'enfant de milieux très défavorisés à la naissance et adopté par des familles de cadres supérieurs. Comparaison d'un échantillon de 32 enfants à 2 autres échantillons, frères et sœurs qui sont restés dans le milieu d'origine et l'ensemble des enfants viennent de milieux défavorisés scolarisés en France. Quelle est la carrière scolaire des enfants adoptés ? Schiff voit que le risque d'échec scolaire des enfants adoptés
baissent de 75%, le vecteur dominant est donc l'acquis. L'éducabilité cognitive existe et l'éducabilité culturelle existe aussi. Les choses ne sont pas figées, il existe vraiment des marges d'actions
qui permettraient de réduire l'échec scolaire. Recherche de V. Isambert-Jamati et M-F. Grospiron montrent que les enseignants ont une marge d'autonomie. Schiff, on peut donc faire progresser les enfants quelque soit leur origine. On amène donc à voir l'efficacité qui a 2 versants : On s'intéresse donc aux effets de contexte à savoir l'effet établissement et l'effet maître. Contexte : contexte où l'enfant est scolarisé. L'effet de contexte s'oppose à la variable individuelle du type sexe, âge, attributs propres à l'élèves. L'effet de contexte a 2 entrées : L'entrée qualitative avec la recherche de O. Cousin, F. Dubet et J-P. Guillemet avec les établissements mobilisés, anomiques, "club Med". L'entrée quantitative par A. Mingat et M. Duru-Bellat, le déroulement de la scolarité au collège : le contexte fait des différences, revue française de sociologie, 1988. L'échantillon était de 2500 élèves dans 17 collèges, la méthode utilisée est l'analyse de régression multiple qui correspond à "Toute chose égale par ailleurs" (changement d'une seule variable à la fois). Le pourcentage de variance expliqué par l'effet établissement est de
5% et par celui de l'effet maître de 15 à 20%.
Le but de la recherche est d'identifier et quantifier les effets contextuels dans le déroulement des 2 premières années au collège. Quels sont les effets et quels poids ont-ils ? Objectif : Faire la part du côté individuel et ce qui relève du côté contextuel. Contexte : 5 caractéristiques :
Le nombre d'enfants dans le collège : est-ce que ça joue sur les chances de réussite ?
Epreuves communes standardisées, même épreuves et on fait corriger à l'extérieur de l'établissement.
Variabilité individuelle et variabilité contextuelle jouent ou pas sur les résultats des élèves ? 3 Dimensions ont été évaluées : Progression : ++ Il y a un effet établissement d'ensemble sur les 3 dimensions mais l'effet n'a pas la même force en fonction de l'établissement étudié, effet plus fort pour la progression puis la notation et après l'orientation. La progression des élèves subit l'effet établissement et même si l'effet établissement est important, il est toujours dépassé par l'effet classe. Si la progression est moins forte que l'effet établissement c'est qu'on enregistre pas les bonnes notations. Orientation : il y a un effet de contexte sur la procédure
d'orientation. Le nombre d'enfants joue, un petit collège marche moins bien car les professeurs sont plus sélectifs toute chose égale par ailleurs, il vaut donc mieux être dans un gros collège qu'un petit car dans ce cas ils connaissent moins les élèves et donc moins de sélectivité. Structure du corps enseignants : Tonalité sociale : Taux de passage en 4ème :
On voit par ce tableau que les collèges mixtes sont moins sélectifs que ce populaire, et qu'il y a accentuation d'échec des enfants ouvriers dans les collèges populaires. Un collège hétérogène a de plus grande chance
de réussite que le populaire. (Sous réserve : quand on travaille dans une école populaire au bout
d'un moment, on pense que le niveau n'est pas bon car le niveau de la
représentation mentale est dégradé.) |