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Sociologie des pratiques d'enseignement (Tupin), TD n°2 : 

le 16/04/03

Synthèse du TD précédent :

3 temps :

Définition de la sociologie
Elargissement de la définition en détaillant les objets d'étude pour montrer la sociologie de l'enseignement
Rappel socio-historique pour comprendre

Eléments clés :

- Tout ce qui relèvent de la logique du social
- Règles implicites, contraintes, inégalités
- Objet d'études

Origines des inégalités :
hiérarchisation de la société en classe sociale, sachant que l'appartenance à une classe va déterminer quel est votre capital naturel et vos chances statistiques de réaliser tel ou tel parcours social.

L'accès aux écoles publiques va créer un déplacement de ces inégalités vers des inégalités de la réussite. L'optique structuro-fonctionnaliste va mettre en évidence ces inégalités.

On n'abordera pas le thème de de la reproduction car il est difficile mais héritier car c'est un thème qui touche directement la population étudiante. Les héritiers est la pierre de fondation de la théorie de Bourdieu.

Lien logique, le concept va vers la démocratisation :

T0 : 1980 : hiérarchisation en classes sociales, chaque individu est affilié à un groupe social, la société française est pyramidale. L'immense majorité ont des enfants qui ont une origine sociale et plusieurs années après on regarde ce que les enfants sont devenus en T1.

On s'aperçoit que le schéma sociétal de T1 ressemble à celui deT0.

Donc les enfants de T1 ont eu un parcours scolaire socialement proche de celui des parents. La position occupée dans la société est à peu près la même, même sphère sociale.

Théorie de Bourdieu : il considère que entre T0 et T1, le passage à l'école et que l'école est reproductrice, elle reproduit la hiérarchisation sociale qui lui préexistait. Idée que l'école enregistre les différences.

2 problèmes par rapport à la théorie :
- On n'étudie pas ce qui se passe concrètement dans l'école d'où "boîte noire", on n'étudie pas les processus.
- On raisonne en termes de corrélation, lien statistique et non pas en causalité (synergie de variable).

La démocratisation (A. Prost, l'enseignement s'est-il démocratiser ? (1992) :
- quantitatif : massification, augmentation du flux de scolarisation, démographisation (augmentation de la démographie scolaire) avec les réformes en 1959 : Berthoin, 1963 : Capelle-Fouchet, 1975 : Haby.

- qualitatif : réduction des écarts sociaux au niveau de l'acquisition et des parcours scolaires. Faire en sorte que l'origine sociale est moins de poids dans le parcours scolaire.
Les classes ont des élèves hétérogènes.

La démocratisation quantitative et qualitative essaie de faire qu'il n'y ait plus de reproduction :  T1 ¹ T0

Il y a eu massification sans démocratisation qualitative et les écarts se sont donc déplacés donc la théorie de Bourdieu est plutôt confirmée.

Approches diachronique (coupes dans le temps) d'A. Prost qui voulait faire une étude au niveau de l'ensemble du territoire sur la période 1945-1990 avec les statistiques qui couvrent toutes ces périodes :
Qui était dans l'établissement et à quel niveau scolaire.

D'une académie scolaire à une autre il n'y avait pas les mêmes degrés de précision donc il s'attacha plutôt à une des académies assez représentatives, l'académie d'Orléans. Il fit des coupes temporelles après les réformes et a tiré un échantillon au hasard. Il constate que dans son ensemble, la massification a bien réussi.

1950-1980, la durée moyenne de scolarisation a augmenter de 3ans, c'est un bon résultat sachant que l'on peut faire 4 ans au collège et que le but était d'aller au-delà de l'école primaire.

Plan qualitatif (réduction des écarts sociaux) : il a eu lieu à un moment où on ne l'avait pas spécifiquement souhaité entre 1945 et 1965 puis il y a eu un arrêt en 1967. Les réformes ont été contraires à leurs objectifs de renforcer l'égalité des chances.

Il y a eu création de filières à l'intérieur du collège, filière de relégation (voies de garage). De plus, il y a eu rigidification de ces filières : cloisons étanches, ce qui est contraire aux démarches qualitatives.

Si il y avait des passerelles, de la souplesse, seconde chance alors on aidera la démocratisation qualitative.

La mobilité sociale est liée à la mobilité pédagogique de 1945-65, il y a eu davantage de souplesse dans le changement de filière, facilité de modification de parcours.

Ce qui est propre à la société humaine :

  • hiérarchiser les groupes, les individus

  • école française : 2 missions contradictoires : 
    - accueillir tout le monde
    - sélectionner les élèves

G. Langoriët et A. Léger dans public, privé ont fait une comparaison de trajectoire scolaire des élèves dans le public et dans le privé.

Un des 2 systèmes est plus démocratisant que l'autre :

- pour les enfants d'ouvrier, il n'ya pas de réponse claire
- pour les enfants d'employés on voit que le privé est plus démocratisant que le public.

2 réponses : cela provient du côté des familles, ils sont sociologiquement comparable mais pas identique , les famille employée qui ont leurs enfants dans le privé sont plus impliqué scolairement dans l'éducation de leurs enfants que dans le public : + de RDV, + de suivi des devoirs, ...

Motif du au système , le système privé est plus souple que le public car il ne correspond pas à une même logique, logique marchande. Elle est plus souple dans les changement de sections, souplesse donc démocratisation.

A. Prost étudie 2 phénomènes complémentaires : l'offre et la demande scolaire :
- hiérarchisation des établissements.

Le rapport entre l'offre et la demande ne sont pas les mêmes, selon le milieu social, il y a une incidence sur la démocratisation. Demande forte des familles défavorisées donc baisse de réduction des écarts.

Hiérarchisation des établissement, blocage de la démarche qualitative, hiérarchisation de l'établissement, hypothèse invalidée car la composition des enfants est restée stable mais il y a eu hiérarchisation entre filières. Pour la politique de gauche, 2 effets : accélération de la massification mais pas réduction des écarts sociaux.