forum etudiant ile de la reunion                                
Histoire de l'éducation

Approches sociolinguistiques

Education comparée Approches interculturelles Psychologie et éducation Ecole et violence Approches contextuelles
Méthodes quantitatives

Méthodes qualitatives

Psychopédagogie Didactique Traitement des données Socio. des pratiques d'enseignement Travail social et
ses pratiques
 

Méthodes quantitatives (Si Moussa), Cours n°2 : 

le 26/02/03

 

 

Echantillonnage empirique ou non-aléatoire

Echantillon utilisé quand on ne peut pas avoir accès à une base de sondage, quand on ne peut pas effectuer de tirage aléatoire.

On connaît certains éléments structurels de la population mère et on va donc construire un échantillon de structure comparable à celle de la population mère.

Il est impossible de parler de représentativité statistique (car la représentation implique un tirage au sort), il y a représentativité au sens de la structure, représentativité "structurelle".

Les techniques d'échantillonnage ne sont pas fondé au hasard dans ce cas, le choix des individus est arbitraire, ils n'ont pas tous les mêmes probabilités de faire parti de l'échantillon.

1ère méthode empirique non-aléatoire :

  • Echantillonnage "à l'aveuglette" ou accidentelle

Un enquêteur se place à un endroit stratégique et interroge les étudiants qui passe et qu'il sélectionne arbitrairement.

Technique simple liée à une double dimension : spatiale et temporelle, on se place dans un lieu stratégique et heure stratégique.

 

  • Echantillonnage systématique, non-aléatoire :

On interroge des individus choisis à intervalle fixe, ce qui rend cette méthode non- aléatoire est que l'on choisit le 1er individu arbitrairement. Technique bien utilisé dans les files d'attente.

 

  • Echantillonnage par quotas

Technique que l'on peut rapprocher de l'échantillonnage stratifié, on reproduit le modèle réduit de la population mère en fonction de certaines caractéristiques.

ex : si la population mère contient 25% d'hommes et 50% d'habitants de l'Ouest, échantillon devra être constitué de la même manière.

La différence fondamentale réside dans la sélection des individus dans les cas aléatoire sélection se faisant par tirage au sort. Par la méthode de quota, cette sélection est arbitraire. Un enquêteur peut remplir son quota comme bon lui semble.

ex : 3 étudiants de 1ère année, il peut prendre les 3 premiers qu'il rencontre, c'est ce qui est fait dans les sondages politiques, d'opinions.

L'échantillon est représentatif en terme de structure : âge, sexe, CSP et localisation géographique.
Cette méthode applicable dans tous les cas, c'est ce qui explique qu'on l'utilise très souvent.

Application numérique de la construction d'un échantillon par quota et de la recherche de la taille optimale ou supposée optimal de l'échantillon.

Dans une université, on cherche à construire un échantillon qui présente une structure fidèle de l'établissement au regard du cycle d'étude et de la filière.

informations structurelles concernant l'établissement :
Cycles : 56.5% de 1er cycle et 43.5% de 2ème cycle. Filières : lettres : 42% ; sciences : 11% ; médecine 30.5% ; économie 16.5%

Taille de l'échantillon pris arbitrairement : 400 étudiants
  Cycle  
Filière 1er 2ème Total
Lettres 95 73 168
sciences 25 19 44
médecine 69 53 122
économie 37 29 66
Total 226 174 400

Ici il y a un problème car il y a 3 effectifs inférieur à 30.

N (Taille de l'échantillon) * 11%*43.5% = 30 d'où N = 627

 
  Cycle  
Filière 1er 2ème Total
Lettres 149 115 264
sciences 39 30 39
médecine 108 83 191
économie 58 45 103
Total 354 273 627

Ces 2 tableaux précédents ne sont pas justes

Le tableau juste est celui ci-dessous :

  Cycle  
Filière 1er 2ème Total
Lettres 225 90 315
sciences 53 30 83
médecine 79 150 229
économie 67 57 124
Total 424 327 751

 

CHAPITRE II : Questionnaire, Elaboration d'un questionnaire

On utilise généralement un questionnaire faute de mieux car il est peu coûteux en temps et en argent.

Certaines informations n'ont pas besoin d'une recherche très affinées. Le questionnaire présente des avantages dans le cas de questions gênantes, délicates.

La logique du questionnaire suppose que l'on s'intéresse à des distributions de faits, opinions, comportements des caractéristiques des individus sur une base statistique large.

D'où une standardisation des observations.

L'idéal est une question comprise de la même manière par tout les individus et à laquelle ils répondent avec le même vocabulaire et dans des conditions d'observations comparables.

Dans un questionnaires, l'objectif est de passer des idées aux faits, des concepts aux indicateurs. On saisi des données élémentaires par exemple : le revenu de la famille et le nombre de personnes qui la compose, cela permet de calculer le revenu par tête, revenu individuel.

Certains cas ne posent pas de problème par exemple tout ce qui est relatif à la désignation biologique des caractéristiques des individus : sexe, poids; taille.

Certains cas sont plus ou moins réglés, c'est à dire qu'il existe une nomenclature officielle ou des conventions : ex : CSP de l'I.N.S.E.E.

Comment procéder quand il est dur de construire l'indicateur méthodologiquement dans le dernier cas.

4 étapes successives :

  • avoir une représentation imagée du concept, ex : intelligence, vivacité de l'esprit mais on ne sait comment la mesure même s'il existe un test d'intelligence construit, il l'est selon la représentation imagée qu'en a l'auteur.

Test de Binet : l'intelligence c'est ce que mesure mon test

ex : notion de loisir : bricolage, tricot sont-ils des loisirs ??

Soit on demande aux gens ce qu'ils en pensent aux risques d'avoir une opinion différente des individus

Soit on choisit des options théoriques : loisir comme activité non productive

 

  • spécification du concept :

le concept a plusieurs dimensions, ex : intelligence : composante verbale, manuelle.

ex : loisirs : à caractère sportif, artistique

  • Choisir des indicateurs : plusieurs car la relation entre les dimensions du concept et les indicateurs relève plus de probabilité que de certitudes.

ex : Analyse de la prudence, faisceau d'indicateur

Certains comportements pratiques sont marqués par le milieu social

ex : procédé à une donation au dernier vivant

  • Formation des indices :

Construire une mesure unique à partir de différents indicateurs : QI, temps de loisir mensuel.

Pour la conception des questions, il faut privilégier la forme la plus "basique" possible car il est plus facile d'agréger des informations que de traiter des informations compliquées.

Il peut y a avoir une relation entre l'enquêteur et l'enquêté (E-e), l'enquêté ne doit pas être placé dans une situation difficile ou défavorable, il doit savoir ce qu'on attend de lui, pourquoi on utilise un questionnaire et pourquoi il a été choisi.

Le questionnaire ne doit pas provoquer chez lui un sentiment de lassitude, de façon plus générale ne doit pas modifiée ces opinions, ces attitudes, l'enquêté ne doit pas être dérouté, pas de changement de thèmes.

Les différents types de questions :

On peut distinguer les questions selon leur formes : ouverte ou fermée ou les deux à la fois et selon leur contenu :

  • faits
  • préférence
  • opinion
  • intention
  • anticipation

 

Questions selon leur formes :

Premier type de question :

Question fermée : questions pour lesquelles les réponses possibles sont prédéterminées

de type  oui - non ou à choix multiples

Les réponses sont simples et faciles à analyser

Peu de risques d'interprétation, peu de nuance et donc révèle peu de choses

Problème : éviter les non-réponses

Les réponses pertinentes sont supposées connues ce qui restreint le champs des réponses et posent le problèmes des réponses stéréotypées.

 

Deuxième type de question : 

Question ouverte : les réponses sont élaborées par le répondant comme il l'entend dans un espace délimité prévu à cet effet.

ex : quelles sont vos impressions quant à votre premier semestre en licence sciences de l'éducation.

- éviter de mettre des lignes d'écriture ce la contraint l'individu

- faire attention à la position des questions ouverte dans le questionnaire. Si elle succède ç une série de questions fermées, on peut s'attendre à une réponse brève par effet de style ou d'intégration ce qui peut-être voulu.

Les réponses pertinentes sont inconnues ou peu connues

Avantages résident dans les nuances, la structure de pensée qui peut apporter le répondant, la découverte éventuelle de nouvelles pistes de recherches.

Inconvénients : certaines personnes risquent de ne pas s'exprimer spontanément sur le sujet. Le traitement de ces questions est compliqué et coûteux en temps.

Troisième type de question : 

Ouverte et fermée ou ouverte et semi-fermée

ex : où faites-vous vos travaux scolaires ?

à la fac   chez vous    ailleurs dans ce cas précisez où ?

On ouvre une nouvelle modalité de réponse, ça alimente les débats, les choix entre questions ouvertes et questions fermées.

Les questions ouvertes sont toujours plus riches en informations mais on ne peut laisser les réponses en l'état, et la création de catégories n'est pas toujours facile.

Dans les questions fermées, on crée des catégories de réponses a priori c'est sans doute plus motivant car l'enquêté donne son opinion.

Différences des questions selon leur contenu

1er type de questions : Questions sur des faits ou habitudes

Il peut s'agir d'un fait unique ou d'un fait répétitif. Le problème ce sont les erreurs de mémoire éventuelles conscientes ou inconscientes des personnes interrogées

Les gens peuvent chercher à se valoriser

ex : une personne qui va au théâtre n'est pas compliquée à identifier

la fréquence de fréquentation est plus compliquée à identifier car cela fait intervenir une dimension temporelle, on doit se demander s'il faut se représenter de manière mensuelle, hebdomadaire, annuelle.

Problème sur les faits on moins de problèmes

Les habitudes crée des jugements

ex : j'ai l'habitude de venir à pied au travail sauf quand il pleut, quand j'ai une course à faire, je rentre tard le soir, ...

Dans ce cas l'habituel devient exceptionnel

Pour les faits : problème celui de la mesure continue ou discrète ce ci porte sur des questions de revenus

ex : 1)  Quel a été votre revenu au cours de l'année 2002

Suggérer les réponses par tranche

     2)  -5000€    5000 à 10000€ ...

L'information recherchée est la même et terme de traitement des réponses il y a une grande différence

Dans 1), on peut faire un traitement statistique complet.

Dans 2), l'exploitation statistique est plus limitée.

On a intérêt à avoir des données complète, les réponses par tranche sont peu satisfaisantes

Pour les questions délicates, on rappelle que l'anonymat est garanti et l'intérêt de cette enquête.

Conclusion sur les questions de faits : elles sont à privilégiées mais on ne recueille qu'un discours que du déclaratif.

 

2ème type de questions : Les questions d'opinions :

Il n'y a rien qui puissent nous dire si l'opinion est vraie, fausse, fondée ou infondée.

Il n'y a pas de liaisons directe entre opinion et le comportement des gens.

Les questions d'opinion sont plus floues que les questions de faits, la cohérence des réponses est plus difficile à établir c'est pourquoi on préférera souvent ramener les questions d'opinions à des questions de faits.

ex : Aimez-vous le cinéma ? oui   non

Si on transforme en plusieurs questions de faits ce la donne :

Allez-vous au cinéma ? souvent   de tempes en temps   rarement   jamais

La réponse jamais est la seule information objective.

Combien de fois êtes-vous allé au cinéma ces 2 derniers mois ? Ici dans cette question, on retombe sur le problème de la mémoire.

On peut avoir des problèmes dans les questions d'opinion suite à l'état de l'information chez les individus, le risque étant de susciter des opinions chez des personnes qui en avaient pas sur le sujet. d'où la citation de P. Bourdieu : "l'opinion publique n'existe pas"

Il peut y a voir des réactions de prestance, de désirabilité sociale : l'image que la personne veut donner d'elle-même. Il y a une tendance au conformisme, on répond en fonction de l'image sociale admise.

ex : Professeur des écoles sortant de l'I.U.F.M. qui déclare individualisé l'enseignement.

autre ex : position affichée en faveur du travail féminin cela donne un idéal social, cette position qui est déclarée par certaines personnes mais qui n'est pas forcément appliquée.

Ce qui peut poser problème les N.S.P. : Ne sait pas, on doit réduire les N.S.P.

Une façon de contourner le problème est de proposer une échelle de réponse

ex : Tout à fait d'accord, plutôt d'accord, indifférent, peu d'accord, pas du tout d'accord.

3ème type de questions : les préférences :

collection d'objet, de produit, de caractéristiques, on donne une appréciation à ces objets : note, citer les 2 les plus apprécier, classer les objets par ordre de préférence.

4ème type de questions : Intention et anticipation :

le problème ne réside pas dans la formulation des questions mais dans le statut des réponses, on peut en effet annoncer des intentions qui ne sont pas prédictives.

ex : chef d'entreprise si  il a l'intention d'embaucher, besoin de main d'œuvre, il vaut mieux s'intéresser à la situation passée ou présente pour interpréter les comportements.