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Sociologie des
pratiques d'enseignement (Tupin), le 30/04/03 Sociologie de l'école réunionnaise Les tendances que l'on trouve en Métropole à la fois en terme de reproduction et en terme de marges de manœuvre, existent-elles à la Réunion ou est-ce que la société réunionnaise est si particulière que l'on ne pas les appliquer. Il y a eu la même évolution sociologique de la sociétés française ou européenne. Il y a bien singularité mais quel est le poids de cette singularité par rapport au poids des déterminants ? Singulier ne veut pas dire unique. exemple : présence du créole, peuplement, éloignement de la métropole, développement différent, pyramides des âges, proportions importantes de populations défavorisées, culture différentes. Spécificité plus lourde dans la balance de l'échec scolaire que la variable démographique traditionnelle. F. Tupin, Ecole et éducation, univers créole 3, éd. Anthropos, 2003 (à paraître) Chapitre 1 : l'école à l'île de la Réunion : état des lieux C. Larbaut (il faut acrobat reader): témoin du développement éducatif réunionnais et acteur de ce développement. Etude de C. Parrain et M. Chevillon, Parcours
scolaire et milieu social à la Réunion, Education et formation, 1944,
p51-63. Parrain et Chevillon ont un échantillon de 1/10 des enfants
réunionnais scolarisé en 6ème et les sui jusqu'à l'entré en seconde. Les enfants avec une origine sociale très favorisée, sans retard scolaire, vivant dans une famille biparentale dont la mère travaille et ayant peu de frère et sœurs : c'est le modèle statistique des enfants réussissant à la Réunion. Les enfants en échec à la Réunion sont des enfants de milieux très défavorisés vivant dan une famille monoparentale dont la mère ne travaille pas et ayant une fratrie importante. Donc le modèle traditionnel s'applique très bien à la Réunion ont peut alors importer Bourdieu et Passeron ou Baudelot et Establet, on comprendra très bien les processus du système réunionnais? Autre versant théorique : Wolff et Simonin montrent qu'à la Réunion, il y a une fracture entre
les modèles familiaux et modèles scolaires donc la
société réunionnaise est porteuse de valeurs diffusées notamment par
l'organisation du kartié, organisation qui diffère complètement des
valeurs de l'école républicaine d'où l'idée de télescopage
entre: Donc il y a opacité au niveau du fonctionnement de l'école d'où il
n'y a pas d'adhésion à l'école. D'où acculturation, démocratisation quantitative mais celle qualitative n'est pas réalisée. Chez Wolff et Simonin, on nie la légitimité d'utiliser les CSP car selon eux elles ne sont pas applicables. Intérêt de l'objet au-delà de la Réunion, est-ce que traiter de
l'école à la Réunion a un intérêt scientifique
qui dépasse la Réunion ? Bilan chronologique de l'école réunionnaise :
L'école est avant tout réservée aux héritiers sachant que
l'objectif est de maintenir une société de plantation. Pour les autres , ils vont à l'école primaire de façon épisodique
dans des classes surchargées, plus de 60 élèves avec des maîtres mal
formés et tout ceci perdure jusque dans les années 1960. Pourquoi le système éducatif n'est pas transformé entre 1946 et 1960 par la départementalisation ? Car la métropole a d'autres priorité que
d'envoyer de l'argent à la Réunion (fin de la guerre) Donc le système
d'enseignement bimodal va perdurer jusqu'à la fin des années 1970.
La démographisation démarre au milieu des
années 80, à la même époque, l'Université de la Réunion est crée (1982) 1985 : un jeune réunit sur 2 entrait en classe
de 3ème des collèges (la moitié d'une génération). La massification des scolarités aux collèges en
France métropolitaine a eu lieu sous les lois du début de la Vème
République. Sur quoi s'est appuyé cette résolution ? - Sur un taux réglementaire nationaux Les résultats ont été très importants mais
ont laissé une trace sur le plan qualitatif que l'on retrouve dans
l'évaluation nationale. Au plan quantitatif ce sont 10 années de démographisation avec un résultat brut : une promotion admise en 6ème à la rentré 1990 atteint dans son intégralité la classe de 3ème en 1994 (sauf exception). La moitié de ces nouvelles promotions étaient
admise et en seconde dite de détermination en % c'est le double de 1985
et les résultats du bac n'ont pas cessé d'augmenter même si on
peut discuter du niveau du bac car la pression est forte pour que les
résultats augmentent mais il y a aussi une pression en métropole pour
que les résultats augmentent. Ceux qui sont restés
à l'écart n'ont pas nécessairement trouvé des structures qui leur
convenait, la dimension qualitative a été laissée de côté. |