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Sociologie des pratiques d'enseignement  (Tupin), cours n°3 : 

le 24/04/03

Duru-Bellat, M. et Henriot-Van Zanten, A. (1999) Sociologie de l'école, Paris, Armand Colin, 2e éd.
Un petit lien en + : 

Thème : Du système à l'acteur

Glissement thématique qui correspond à la sociologie de l'éducation française.
1960-1970, il y a eu des travaux macrostructurels qui concernaient les inégalités de l'éducation.
(Intérêt socio-politique).

La première raison est objective : l'inégalité d'accès a disparu mais les inégalités de réussite ont persisté, il est donc logique de s'intéresser à cet échec.

Cette fracture est née dans un contexte politique particulier, contexte néo-marxiste avec les idéologies de gauche marxisante, la sociologie en est aussi profondément marquée.

Paradigme scientifique (modèle théorique). Ces travaux sur la structure du système se sont cumulés.

Les travaux sur la structure du système se sont cumulés. J. Dumazedier (il faut acrobat reader)
Saturation du modèle et arrivent en France au début des années 80.

Ces travaux montrent un fatalisme sociologique : les élèves des milieux populaires sont pratiquement liés à l'échec scolaire, société à l'identique, si on voulait changer l'école, il faudrait changer la société.

3 problèmes par rapport au fatalisme sociologique :

- Le fatalisme sociologique s'est construit en dehors de la volonté des chercheurs : la redondance des conclusions s'est transformée en fatalisme.

- Les travaux macrostructuralistes sont fondés sur des corrélation de type avant et après l'école. Il y a un lien statistique mais on dit qu'il n'y aucun lien de fatalité.

- Reproches fondamentaux de ces travaux, ils ne se sont ni intéressés au processus ni au remèdes de comment se nouait les inégalités,
aucun travail ne donnait de remède ce qui infléchi l'évolution avec qui baisse ou ce qui augmente.

Au début 1980, on considère que l'agent est socialement impuissant.
Entre la macrosociologie et la microsociologie, il y a des dosages entre les 2.
On n'est pas sûr que la reproduction soit uniquement mécaniste.

Boudon Raymond (1973), L'inégalité des chances, Paris, A. Colin, p. 211-218
Boudon : il n'est pas impossible que la reproduction soit la résultante de changement en chaîne.

Microsociologie : Description fine des phénomènes observés, on voit mieux la mobilité mais on ne pourra aboutir à des généralités car la carte sociale générale n'est pas fournie par la somme des cartes spécifiques.

D. Bertaux parle de saturation des monographies, on a les mêmes tendances donc on est dans cette dynamique de saturation.

Le rôle du sociologue face à la sociologie des inégalités consiste à mener des recherches qui indique quels sont les choix pédagogiques et didactiques aptes à favoriser la démocratisation.. Il doit proposer des pistes.

Dans ce cas on est au carrefour de la microsociologie et de la macrosociologie car on est obligé de faire des observations de classes, qui est un univers réduit donc de la microsociologie qui permet des études fines.

Le passage à la macrosociologie permet de comparer 2 choses différentes mais où on essaie de trouver des tendances entre elles afin de donner des généralités : inférer, déduire des lois.

Il faut répondre à la demande sociale.

Pour R. Ballion et J. Lazar ont souligné la demande sociale en prenant position pour que la recherche y réponde c'est à dire de rechercher des correcteurs sociaux. Les choix qui permettent de contrecarrer les tendances inévitables de la société.

Au début des années 1980, il y a eu un virage, un retour à des objets sociologiques plus réduits : zoom vers une approches qualitatives.
Les recherches des années 1980 consacrées à l'acteur n'invalident pas les travaux précédents.

voir les travaux de Baudelot et Establet.

2 ou plusieurs paradigmes différents et il y a un cumul des résultats de recherche.

Quand les sociologues se sont rapprochés du terrain, ils se sont centrés sur un objet qui sont les enseignants et très peu sur ce que font les élèves sachant qu'on s'intéresse uniquement à leurs résultats.
Donc il y a des démarches naïves sur les pratiques d'enseignement c'est à dire tel type d'enseignement donne tel effet.
Aujourd'hui on parlerait d'enseignement-apprentissage, on s'intéresserait autant aux maîtres qu'aux élèves et on regarderait comment le maître et l'élève en interactions produisent des effets : enseignement-apprentissage.

On peut s'intéresser à l'acteur en interrogeant sa stratégie, en cherchant la part de rationalité qui lui revient tout en rattachant cet acteur à son origine sociale.

Effet de structure : 2 angles :
- rattachement individuel à l'origine sociale
- en s'attachant à ce qui n'est pas stratégie, à ce qu'il subit avec sa face d'agent.

L'acteur en regardant ce que chez lui est stratégique, choix individuel en dehors de sa position sociale. Les choix réunissent la structure (système) et l'individu dans ce cas.

Rapport à la question de stratégie, il faut être extrêmement rigoureux et sévère car la notion de stratégie est employée de façon polysémique.
Pour qu'il y ait stratégie, il faut un minimum d'élément :

  • intentionnalité
  • avoir des clés pour comprendre le système dans lequel on évolue
  • évaluation en cours de parcours (pour qu'une stratégie soit soit, il faut du long terme et elle doit être réévaluée).
  • mobilité : capacité de changer de plan de bataille en cours de route

L'emploi de stratégie est fait par l'acteur. (qui dit acteur dit stratégie) Si il n'y a pas de stratégie alors on est agent.

Si l'enseignant en tant qu'acteur alors que l'enseignant a une certaine liberté de choix sur le plan professionnel, choix qu'en tant qu'être social et aussi au niveau pédagogique et type de rapport entretenu avec les élèves. Donc l'enseignant dispose d'une marge d'autonomie, liberté, espace stratégique : espace d'action de l'enseignant.

Quels sont les effets de l'utilisation de cette marge d'action ?

V. Isambert-Jamati et M-F. Grospiron, Types de pédagogie en français au lycée et différenciation sociale des résultats scolaires, Paris : CNRS, 1984, 213 P., pp. 87-93. Etude de linguistique appliquée n°54 p69-97

Elles montrent qu'il y a une marge d'autonomie, lien entre les choix opérés par les enseignants et les résultats des élèves.

Donc il est possible de démocratiser l'accès au savoir et d'avoir une baisse d'écarts sociaux de réussite.
Elles montrent en regroupant les enseignants avec choix identiques qu'il y a une typologie, un lien quantitatif et qualitatif.

Et elles regardent si il y a incidence au bac de français. Elles montrent que certains profs en fonction de leurs choix réussissent à baisser les écarts sociaux de réussite.

V. Isambert-Jamati est dans le virage de la sociologie marqué par le congrès de Toulouse.
Ce congrès symbolise la fin de la limitation du champ de la sociologie de l'éducation à des paradigmes déterministes structuro-fonctionnaliste ou marxistes voir
A. Van Haecht, 1990, L’école à l'épreuve de la sociologie, questions à la sociologie de l’éducation, Bruxelles, De Boeck / Ed. Universitaires.