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Psychologie de l'éducation (Hamon), Cours n°3: 

le 14/10/02

 

II.4. Ruptures et crises :
                                    la marginalisation, les conduites addictives, le suicide,
                                    la violence et la délinquance.

Norme :

On appelle norme dans une culture donnée, le comportement de la grande majorité des individus qui appartiennent à cette culture, tout ce qui s'écarte de ces comportements sont des conduites hors normes.

1er constat :

Relativité de la norme selon la culture. Dans la culture occidentale, il y a un grand nombre de "sous cultures" ce qui fait plusieurs extrémités, et il faut du relativisme dans la normalité. La psychologie est en éternelle mouvance, la norme évolue constamment.

Dans la conduite marginale, l'individu n'est plus tout à fait dans la normalité mais il n'est pas encore dans la déviance, on peut imaginer l'image suivant qu'il y a une ligne entre le normal et le pathologique, à l'état marginal, il peut revenir dans le normal ou passer dans le pathologique.

Passage à la normalité : exemple : l'adolescent.

Les risque de marginalisation de l'individu sont plus grands. A cette période de la vie, les risques d'exclusion sont très importants, échec scolaire notamment qui peut donner à l'individu une mauvaise estime de soi et l'écarte de la norme.
Exclusion sociale.

Quand l'adolescence se passe mal, par exemple quand les parents font face au désir d'autonomisation et d'individualisation de leur enfant, les parents adoptent des conduites extrêmes, un hyper contrôle ou du laxisme.

Quand l'enfant se sent rejeté c'est à dire exclu de la société, il rentre en souffrance car aucun individu au monde ne peut vivre seul et sans règle. Il va donc rechercher des personnes dans la même situation que lui pour constituer des "groupes de pair (même statut)" qui se constituent des règles et des lois mais ce ne sont pas celles en usages dans la société qui les a rejetée. Donc ils ont des règles en opposition avec la société, mais eux-mêmes reproduisent une certaine forme de société, ils peuvent construire des individus.

Le changement social est le fait de marginaux, l'innovation sociale est le fait de marginaux. L'entrée dans la marginalité en général marque une trajectoire vers la délinquance, la sociopathie ou encore la psychopathie.

Quand l'individu est entré en marginalité, il peut prendre différentes orientations et ce en fonction des rencontres qu'il va faire.

Un jeune avec une rupture familiale est un individu en situation de manque et la plupart des conduites addictives concernent dans 80% des cas des individus âgés de 15 à 18 ans en rupture parentale.

La toxicomanie chez ces jeunes est expliquée par le besoin d'établir une dépendance rompue trop brutalement et se faisant le plus souvent à partir de produits toxiques.

  • Toxicomanie alcoolique

L'adolescent se sent abandonner quand il rencontre des pairs alcooliques. Après une prise d'alcool, il y a une euphorie mais le retour à la réalité s'avère très pénible donc il dessaoule de moins en moins souvent. Cela peut frapper des enfants très jeunes.

  • Tentatives de suicide

- Très différent du suicide réussi, la logique diffère sensiblement. La tentative de suicide est davantage un appel au secours que de mettre fin à ses jours réellement. Souvent la tentative de suicide est suivie de récidives, les parents du jeune sont très mécontents et reprochent à l'enfant d'avoir fait ça et donc ils n'ont pas compris. C'est un moyen d'autodestruction extrêmement efficace.

 

- Jeune en type d'exclusion, il a un comportement agressif (sans passage à l'acte), il fait de l'intimidation et de la provocation, ce comportement a pour but de faire réagir l'autre, si l'autre réagi, cela est vécu comme une reconnaissance du jeune. C'est aussi un appel au secours.

 

- Si l'insolence du jeune n'est pas entendu cette agressivité va se transformer en ressentiment et aboutir en désespoir de cause à l'agression.

Le passage à l'acte marque l'entrée dans des cas de psychopathologie grave. L'individu ne supporte plus autrui, il le considère comme un objet.

Cette forme de violence et de délinquance rentre dans la psychopathologie grave mais c'est une conduite aussi autodestructive.

En France et dans le monde le suicide est la première cause de mortalité des adolescents.

Chez les personnes âgées, il y a aussi beaucoup de tentatives de suicide dont les causes sont la perte de l'activité et la perte de son conjoint.

III. Acquisition de l'information & communication

III.1. Généralités sur le traitement de l'information

Le traitement de l'information c'est la psychologie cognitive, étudie la structure de l'acquisition des connaissances.

Le traitement de l'information n'est pas un concept de la psychologie, c'est Shanon et Weaver (1949) mathématiciens qui à partir de la perte de la qualité d'un signal téléphonique entre l'entrée et la sortie d'une ligne téléphonique ont donné la théorie mathématique du traitement de l'information.

Cette théorie a été reprise par la cybernétique et la linguistique. C'est dans les années 60 que les psychologues se penchent sur le sujet.

1962, Welford donne en psychologie le 1er modèle du traitement de l'information.

Ce modèle se décompose en 3 stades :

Ce qui rentre, informations afférentes Boîte noire, opération centrale Ce qui sort, informations efférentes.

A partir de ce modèle, tout va très vite grâce aux innovations technologiques et la mise au point des 1ères méthodes d'imagerie cérébrales qui ont permis d'aller regarder de manière non-invasive ce qui se passait dans la boîte noire. (méthode avec le voltage, avec le dioxygène marqué (radioactivité))

Sander (1990) décrit un traitement de l'information en 6 stades organisés de manière sérielle avec 3 stades perceptifs et 3 stades moteur :

Ce modèle marche dans des expériences de précision mais pas de vitesse. Si il y a besoin de vitesse, on voit que le traitement de l'information peut aussi se faire en parallèle mais continue en série, théorie de la sélection précoce.

Deutch et Deutch (1971) ont lancé le modèle de la théorie de la sélection tardive.