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Education comparée (Si Moussa), Cours n°2: le 23/10/02 Réduire la tentation normative, comment faire? Le problème est de donner une dimension empirique à ce que l'on souhaite étudier. ex : Si l'enseignant soit une femme, est-ce que cela peut aider pour la scolarisation des filles dans les pays africains? 2 façons de répondre :
Mais est-ce réaliste? Quand ce type de conditions existent, il existe dans un système éducatif donné une variabilité "naturelle" : ex : Le problème de la taille de la classe, effectif. Les élèves réussissent mieux ou pas quand il y a beaucoup d'effectif.
La variabilité naturelle est assez réduite dans la pratique, on constate qu'il y a plutôt des actions normatives : ex : Le niveau de formation initiale des maîtres, est-ce que ce niveau est celui du bac, de la licence, du deug. Les travaux effectués montre que cela n'a pas d'influence sur le niveau des élèves, en France il n'y pas d'influence mais peut-on en dire autant des pays en voie de développement? Dualité entre comparaison et comparabilité. La comparaison et la comparabilité sont différentes. Comparaison : outil de l'éducation comparée, donne des démarches ou méthodes comparatives. La comparaison est propre à l'éducation comparée et à d'autres disciplines, donc la comparaison est assez naturelle et est inérante à la pensée humaine selon Eckstein mais la comparaison n'est pas une fin en soi, c'est un instrument logique, utile dont on se sert dans un raisonnement inductif afin de résoudre un problème dans le cadre d'une recherche scientifique. La comparaison permet de ne pas se livrer à des études déjà faites dans d'autres lieux, nous sommes maintenant dans un contexte de mondialisation, les mêmes problèmes se rencontrent un peu partout et donc des travaux sont peut-être menés ailleurs et il serait regrettable de ne pas chercher à en connaître les résultats. Débat ex : savoir théorique et la formation pratique est nécessaire
pour la formation des maîtres. A travers l'enseignement d'ailleurs, on peut mieux comprendre ce qui
se passe dans un contexte particulier. Manifestation différentes mais on peut envisager les moyens de lutter contre cette violence de façon globale car il s'agit d'un problème générale, et donc on peut mettre des actions s'adaptant à chacun des complexes. Comparabilité : Elle intervient avant de mettre en oeuvre la démarche comparative, c'est une étape préalable à la comparaison. Travaux de repérage, analyse des objets que l'on souhaite comparer. Par ex : dégager les variables éducatives qui pourront vraiment faire objet d'une comparaison. Contre ex : la formation de l'enseignement technique en France avec les instituteurs au Brésil. Cela n'aurait pas de sens sauf si un élément de cette formation peut se prêter à cette comparaison. On biaise la comparaison si l'on prend en compte toutes les variables, cela peut remettre en cause la comparabilité. Comparabilité qu'il ne faut pas confondre avec égalité, équivalence, similitudes ou parallélisme. ex
: Certains diplôme universitaire sont comparables mais ils n'ont pas
les mêmes conditions d'admission, même contenu, même durée... ex :
Le Bac est comparable à l'ABITUR allemand. Durée de l'enseignement primaire dans différents pays :
On voit donc une grande diversité, il n'y a même pas vraiment de possibilité de comparaison interzones. Explication, il existent des pays dans ces zones qui sont en voie de développement. Quelques exemples de comparabilité en matière de comparabilité internationale : 4 types de problèmes de classification :
Classification des établissements : problèmes de classification public - privé
Catégorisation du fonctionnement se fait à peu près pareil mais il y a des problèmes car on trouve par exemple des université britanniques classées comme des établissements publics alors qu'ils sont gérés de manière autonomes mais ils reçoivent la plupart de leur financement du gouvernement. Dans certains pays, une certaine catégorie d'établissement publique ne sont pas sous l'autorité du ministère de l'éducation. Classification des personnels : problèmes de comparabilité Pour définir qui est enseignant et qui ne l'est pas. Les chefs d'établissements, cela dépend de leur proportion de garder de l'enseignement ou non, la situation est très variable selon les pays. Le conseiller d'orientation, psychologue, documentaliste, laborantin, ... Il y a aussi des problèmes pour les personnels techniques qui font partis ou non de l'établissement. ex : chauffeur scolaire. En Europe, les enseignants sont ceux qui enseignent, qui sont en situation de classe. Classification des niveaux de décision : Traditionnellement, il y a 3 niveaux : central, régional, local. En Grande-Bretagne, il existe des grandes villes qui ont un niveau supérieures au niveau local. Il existe aussi des niveaux suprarégionnaux Tout cela pose des problèmes de comparabilité. Classification temps pleins, temps partiels : Pas de problème au niveau primaire et secondaire, cela se fait surtout au niveau pré-primaire et au niveau supérieur. Au niveau pré-primaire tout dépend de la durée du service éducatif. Au niveau supérieur, certains pays admettent qu'il y ait des étudiants qui fréquentent à temps partiels et d'autres pays comme la France où tous les étudiants sont censés fréquenter l'établissement à temps plein. Pour l'enseignement supérieur, il ne faut pas faire attention au type de programme étudié mais mesurer sa participation réelle. Approches qualitatives et quantitatives : Au début du 20ème siècle, les travaux en éducation comparée ne consistait qu'en une description monographique et ethnographique avec une idée forte, le système d'éducation d'un pays est une unité homogène typique de l'histoire et des caractéristiques d'un peuple. Approches critiquées dans les années 60, en regard à l'introduction et l'usage fréquent des méthodes quantitatives, statistiques. Cette avancée technique donne l'éducation comparée sous un angle nouveau qui sera davantage international. Actuellement suite à ce mouvement des années 60 et les changements politiques et économiques, c'est la théorie des convergences qui domine le champ de l'éducation comparée, elle s'appuie sur l'harmonisation européenne et même sur l'uniformisation. C'est un courant méthodologique. Autre courant s'intéressant aux différences, divergences parfois à
l'intérieur d'un même pays. Objectif qui fait l'objet d'un consensus qui est celui d'associer les données quantitatives désormais nombreuses avec la prise en compte du contexte politique, historique, culturel donc des données qualitatives. On reconnaît l'absolue nécessité de les associer pour comprendre les différents systèmes éducatif. Cela requiert une vigilance extrême des chiffres bruts. Consensus : Approches systématique : Approcher la réalité éducative dans son ensemble avec finalités, acteurs, pratiques, résultats, ... et étudier tout cela en relation avec son contexte Quand on étudie le nombre de diplômés, il faut l'étudier avec le marché de l'emploi. Bourdieu, Passeron évoque la dérive du comparatif abstrait, il faudrait mieux comprendre les systèmes éducatifs. |