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Ecole et Violence (Gazuit), Cours n°4 : le 21/11/02
Chapitre quatrième: Ecole et Violence, Violences à l'Ecole
Les historiens sont plus sensible à la violence venant du maître, il y avait une pédagogie brutale avec l'idée que l'enfant est à l'âge de la déraison, du péché. Même si la pédagogie du redressement était brutale, il y avait des résistance à celle-ci. Pour Platon, l'état enfant ne montre pas de progrès, il faut l'amener dans le modèle de l'adulte, l'enfant doit être canalisé pou pouvoir avoir une éducation et une société à l'identique. L'enfant était fouetté et privé de sommeil. A Rome, on appelait tendre la main sur la férule. Le changement intervient avec le 19ème siècle, l'enfant devient roi, généralisation de la pratique de l'enfant unique sous l'influence de la théorie malthusienne mais le châtiment subsiste quand même. Au 20ème siècle, le châtiment corporel est aboli par les textes. Quand on réalise des entretiens avec les étudiants, qui ont été des élèves du 20ème siècle, ils jugent que ces châtiments étaient justifiés, que cela servaient à responsabiliser l'élève. Il y a là une exagération effectivement cela n'a pas vraiment été bien vécu par les élèves et les enseignants. Dans les années 90, le châtiment est encore accepté, permission de coutumes, les élèves ne sont pas soumis. La pédagogie du châtiment servait à instaurer un contrôle sur les élèves. Au Moyen Age, les étudiants portent les armes pour les bizutages dangereux. Au 17ème siècle, une bande de collégiens et au 19ème siècle, il y a eu une célèbre révolte d'étudiants dans l'établissement Louis Legrand où un élève est renvoyé ce qui n'a pas été accepté par les autres étudiants, il y a donc eu un combat contre l'armée. Maintenant il y a plus de chahut traditionnel excepté Mai 1968.
Les problèmes de violence à l'école a 2 conceptions opposées :
Les nouvelles normes de l'éducation ont été décidées car les droits de l'enfants se sont affirmés par des convention internationales. La violence n'est pas perçue négativement partout surtout en campagne. la violence est idéologique, on refuse l'attitude populaire des campagnes, on a une éducation bourgeoise.
Bernard Defrance auteur engagé dans une option révolutionnaire donne les causes de la réussite scolaires : Il existe des mécanismes institutionnels, les élèves qui ont vécues l'école de manière positive sont pour beaucoup des enfants privilégiés pour les autres, l'école c'est la fatalité. Il critique l'organisation de l'école. Autonomie dans l'apprentissage, elle n'existe pas alors que c'est ce qu'on constate dans la nature. Il y a des initiés, élèves choisis et qui auront
accès à des savoirs inaccessibles pour le commun des mortels L'école
réclame une certaine passivité, il y a clivage entre ceux qui
acceptent et ce qui refusent cette passivité. Ceux qui refusent peuvent
aller du repli sur soi, l'absentéisme jusqu'à l'agressivité et
l'agitation. Les enfants proches d'une pédagogie développée augmentent leur chance. Dans
l'apprentissage des maths, J. Piaget montre que les structures mentales
mises en jeu dans les maths sont les mêmes que celles de la
coopération sociale. Le rôle d'école est de corriger les carences familiales. L'écoles ancienne utilisait des méthodes coercitives comme la punition, la notation. La punition étant une sanction qui brise les élans de coopération, situation où l'école a un processus d'intégration et d'exclusion. Il y a ruptures entre élèves avec l'enseignant, entre élèves tout simplement.
Un rapport de l'inspection générale, logiciel "signa" montre qu'il y a 4 types de problèmes :
La typologie des faits de violence scolaires vue par le Ministère de la Justice et de l'Intérieur n'est pas la même :
Les filles sont moins concernées en tant que victimes ou coupables. 2/3 des auteurs de violence identifiées sont des élèves de l'établissement, dans les statistiques se sont plus contre les adultes car la violence entre élèves est non-sue ou ignorée.
En 1993 :
50% des cas de violence contre élèves sont des rackets. Le nombre de faits constatés par rapport au nombre d'élèves est de 0.014% contre 6.5% dans la société. L'école apparaît comme moins violente que la société globale. Il y a eu 29 cas de blessures par armes à feu en France. Aux Etats-Unis, 10% des adolescents reconnaissent avoir tirés sur quelqu'un et 11% ont été la cible de tireurs. Dans les collèges publics, il y a 3.3 millions d'élèves donc 330000 auraient tiré sur quelqu'un.
La violence est expliquée par l'éducation et l'habitat. Les rares espaces communs comme les cages d'escaliers seront récupérés pour les rassemblement spontanés. La difficulté de la cohabitation des familles s'explique par la médiocrité des constructions en 1960, on a créé ces lieux dans une idée de mixité sociale. 25% de la population de ces grands ensembles étaient des cadres moyens supérieurs. Ils fallaient amener la population la plus démuni à un éclairage par les cadres supérieurs. La faiblesse du confort et la proximité Il y a eu un effet contre éducatif avec l'augmentation de l'individualisme, alternances des attitudes passives ou agressives, de responsabilités, d'effets d'étiquetage. Ces conditions de vie ont eu un effet sur l'établissement scolaire avec l'exclusion des enfants des cités qui ont un rapport difficile avec l'école et qui par facilité ou fatalisme sombrent dans une exclusion ouverte.
35% des élèves font des vols occasionnels dans leurs établissements et 9% en sont victimes Les racketteurs justifient leur acte par 4 causes :
Les formes de racket :
Nouveau public, perturbation du fonctionnement habituel des lycées surtout si les publics ont une espérance faible de réussite.
3 difficultés :
Il est intéressant d'observer que, dans les écoles rurales, la violence est moins présente alors que l'origine sociale des élèves est moins favorable sauf cas exceptionnel. Violence de classes rurales < Violence des classes supérieures et moyennes < Violence de classes les plus défavorisées. - Le maître a conservé sa toute puissance même quand
c'est excessif.
- 80% des collèges ont subi des dégradations graves
-
100% des collèges ont subi des vols Ages :
Modes opératoires : - 72% des délits se font en
groupe, les moins de 12 ans
représentent 90% des cas Région : - 7 départements, 5 sont en île de France et les
départements du Nord, des Alpes Maritimes, des Bouches du Rhône. Pas d'appartenance à une race identifiée, pas de milieu social, ni religion.
1.6 millions d'adolescents ne finissent pas leurs études aux Etats-Unis, il y a 2 fois plus chance de sortir du milieu scolaire pour ceux qui proviennent de milieu défavorable. - 6000
jeunes sont tués ou se suicident chaque année dans les écoles aux
Etats-Unis. Il y a différenciation ethnique dans les problèmes de violence aux Etats-Unis, 2/3 sont des jeunes noirs et 1/4 de jeunes latinos entre 18 et 34 ans pourraient être incarcérés ou en liberté surveillé en 2020. Explications :
Pour mériter l'aide publique, il faut être méritant, la pauvreté est un état héréditaire, naturalisé. Un certains nombre de mesures aux Etats-Unis ont été prise pour lutter contre violence scolaire :
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