![]() ![]() |
|
|
Histoire de l'éducation (Lucas) Cours n° 6 : Le 04/12/02
- Période qui s'ouvre en 1880 dans le champ scolaire et s'achèvent en 1968. - Institution scolaire se situe désormais au cœur de l'identité française. - L'école primaire laïque primaire gratuite et obligatoire définie le modèle acculturatif français. Les enseignants vont jouer un rôle considérable dans le développement de ce modèle. - Dans la colonie, l'histoire de l'école va être dominée par les FEC (frères des écoles chrétiennes) avant de se briser sur l'ordre coloniale. Former, sociabiliser, vivre en communauté. L'école a comme issue d'accueillir des enfants, de les confier à des instituteurs et d'en faire des êtres formé, des citoyens formés qui renvoie à la société, à la république, à une culture. Jules Ferry : Ce n'est pas le soldat allemand qui a gagné la guerre, c'est le soldat français qui l'a perdu.
1848, les événements : la République et le suffrage universel, l'abolition de l'esclavage pour la Réunion. Quand les conservateurs reprennent le pouvoir, ils rendent responsable l'enseignement des événements. On met en oeuvre une politique de reprise en main et de contrôle des instituteurs. (Loi Falloux : voir les mesures répressives prises). Les conservateurs ne constituent pas un bloc homogène. Certains considèrent le suffrage universel comme positif mais par d'autres, il peut-être source de difficultés si il ne s'accompagne pas du développement de l'instruction. Victor Duruy bien que ministre du Second Empire va convaincre Napoléon III de réformer l'enseignement en France en imposant l'obligation scolaire pour le primaire, en développant l'enseignement des filles et notamment au niveau secondaire et en développant les cours d'adulte. Duruy va voir son projet être contrecarré par le gouvernement auquel il appartient : l'Eglise et les conservateurs. L'Eglise souhaite garder sa place dans l'enseignement des filles. Les républicains pensent qu'il faut désormais combattre frontalement l'Eglise, qu'il faut régler la question des filles sans biaiser l'enseignement des filles. J. Ferry : Il faut que la femme appartienne à science ou
à l'église. Les républicains sont persuadés que ceux qui tiennent les femmes tiennent l'homme. Autour de la question des filles c'est l'organisation de la société qui se joue. Sur le plan de la colonie, il convient de sociabiliser
cette population d'affranchis. Il y a donc un développement des écoles
mais il se fait sur la base d'un profond malentendu notamment en direction
des FEC. Les FEC estiment que leur projet éducatif doit être un projet
d'émancipation et ne doit pas être limité à la diffusion d'un bagage
scolaire rudimentaire. L'habilité d'une partie des autorités coloniales sera d'inscrire ce conflit dans les affrontements entre partisans et adversaires de l'église.
Député des Vosges en 1871, il est considéré comme le père fondateur de l'école républicaine, marqué par la formation aux philosophie des lumières et positivisme, il s'oppose à l'église et se réclame de l'émancipation de l'individu grâce aux bienfaits de l'instruction. Ministre de l'instruction publique et président du Conseil (1er ministre). Oeuvre :
Enjeux des lois Ferry :
- Pour les républicains, tous les enfants doivent avoir
droit à l'instruction
- Chacun chez soi, l'état doit être chez lui à l'école, l'école qui remplie un devoir d'état, les choix des religieux philosophiques sont du domaine privé, ils n'ont plus leur place à l'école car en accueillant tous les enfants, l'école accueillent des enfants de confessions différentes et ces confession ne doivent pas entravées le bon déroulement de l'école. - Sécurisation de l'état : Les institutions françaises doivent être fondées sur ce principe. Dans le camps des républicains, les prises de position sur la laïcité ne sont pas unanimement partagées. Refus des prises de position de la part des catholiques car pour les partisans de l'Eglise, la doctrine politique et culturelle sont indissociables. L'éducation constitue un projet d'ensemble. Se trouvent parmi les positions de l'Eglise les adversaires de la République, ceux opposés à la conception du projet éducatif. Mais ce gouvernement soutien que la morale peut-être autonome de la religion.
Le secondaire est quelque chose de limité et réservé à une catégorie de la population. Pour comprendre cette école primaire, il faut savoir ce qui a été mis en place par J. Ferry, ce qui restera en place jusqu'en 1968.
Il appartient à l'enseignement d'abolir les particularisme, développer un conscience nationale qui serait commune.
J. Ferry : La République a fait l'école, l'école fera la République. Il appartient à l'école de développer les principes de la République, la croyance en l'égalité des individus, méritocratie, efficacité du système scolaire, de sanctifier les droits de l'Homme, de montrer que la République c'est la modération.
Les instituteurs ont pour mission de mettre en oeuvre ce programme :
"Hussards noirs de la République" C. Péguy.
Organisation de l'école :
|