forum etudiant ile de la reunion                                
Histoire de l'éducation

Approches sociolinguistiques

Education comparée Approches interculturelles Psychologie et éducation Ecole et violence Approches contextuelles
Méthodes quantitatives

Méthodes qualitatives

Psychopédagogie Didactique Traitement des données Socio. des pratiques d'enseignement Travail social et
ses pratiques
 

Cours n°3 : L'Ecole à la Révolution, le 09/10/02

 

Sous l'influence des conceptions développées par les Lumières, les assemblées révolutionnaires vont s'intéresser aux questions de l'Ecole avec une grande idée, le développement de l'instruction renforcera l'unité nationale française.

On compte donc sur l'enseignement pour diffuser les valeurs nouvelles et régénérer la société. On réclame "une éducation des nations" (voir la question de la langue).

La surveillance des écoles est confiée aux autorités civiles. La suppression d'un certain nombre d'impôts (comme la dîme), la confiscation des biens du clergé auront pour conséquences de priver de nombreuses écoles tenues par des religieux de leurs ressources. En 1790, il y a eu suppression des congrégations.

 

Le Projet de Talleyrand :

Talleyrand (1754-1883, noble avec une fonction religieuse) est un noble d'argent, d'honneur, c'est un intrigant, il est évêque d'Autun, élu à la Constituante et aux Etats Généraux. Il va être l'auteur de la première tentative de l'organisation politique de l'instruction publique. 2 principes :

  • Il faut une organisation de l'instruction publique de la France entière pour le recrutement des maîtres.

  • La gratuité de l'enseignement pour la partie de l'enseignement indispensable.

 

Mettre en place un dispositif d'Ecole couvrant toute la France où on distinguerai 3 niveaux :

  1. Ecole village

  2. Ecole district

  3. Ecole département

 

Gratuité de l'école primaire.
Mettre en une administration centrale qui contrôlerait les écoles à ces différents niveaux.


La Constituante ne dispose pas du temps nécessaire pour débattre de son rapport.

L'Assemblée suivante charge un nouveau membre de reprendre le dossier de l'instruction publique.
C'est le
marquis de Condorcet (Nicolas) (1743-1794, noble mais appartient à une famille désargentée, élève brillant et scientifique à 26 ans, il est le lus grand savant de son temps, membre de plusieurs académie, auteur de nombreux ouvrages). 

Dès 1781, il avait réclamé l'abolition de l'esclavage et s'était engagé dans le mouvement révolutionnaire.

 

Il fait la proposition que l'instruction doit :

- être libératrice donc aussi complète et universelle que possible, ce qui aurait pour conséquence l'arrêt de la sédentarisation.
- assurer une égalité des chances et non pas rechercher une égalité naturelle.
- fournir au citoyen tout au long de sa vie la possibilité d'apprendre, d'accroître ses connaissances.

 

"Nous avons observé que l'instruction ne devrait pas abandonner les individus au sortir de l'Ecole mais devrait embrasser tous les âges et qu'il n'y ait aucun où il n'est possible ni utile d'apprendre."

L'Ecole n'est pas une fin en soi, l'Ecole est une étape dans notre processus de formation permanente.

"Nous croyons que la puissance publique doit dire au citoyen pauvre si la nature vous donné des talents vous pouvez les développer ainsi ils ne seront perdus ni pour vous ni par la patrie."

En 1958, cette idée d'égalité des chances a été reprise, l'état doit aider pour réaliser les talents des pauvres et ainsi générer des richesse qui permettent de s'enrichir.

- L'enseignement primaire ouvert à tous les enfants de 6 à 10 ans et ils devront apprendre la lecture, l'écriture, le calcul ainsi que des connaissances morales et économiques.

- L'enseignement secondaire ouvert aux enfants de 10 à 13 ans et devrait dispenser l'histoire, la géographie, les mathématiques, le dessin, les langues étrangères et les sciences sociales.

- Des instituts (lycée) devrait être créé un par département et 9 universités devrait être créée en France.

- La gratuité de l'enseignement à tous les niveaux.

- L'Ecole devrait être une institution indépendante de tous les pouvoirs.

 

Former des écoles secondaires, des citoyens avec une culture large et ouverte et permettre la gratuité de façon à ce qu'aucune population ne soit laissée hors de l'Ecole. Les Ecoles indépendantes de tous les pouvoirs serait conduite par la Raison à l'abri de la Religion et de la Politique mais aucun régime n'amis cette disposition en oeuvre.

 

En vérité, l'Assemblée législative met fin sur ces travaux sans trancher sur le rapport Condorcet.

 

Résultat au terme de la Révolution :

  • L'instruction religieuse est supprimée à l'Ecole.

  • Certains départements seront dotés d'écoles secondaires.

  • L'île de France sera doté d'une école secondaire.

  • Pas d'ouverture d'université.

  • Mais la Révolution va créer plusieurs écoles prestigieuses qui demeurent (polytechnique, conservatoire national des arts et métiers).

  • Le collège de France est l'institution la plus renommée.

  • Dès 1794, la Révolution renonce à la gratuité de l'Ecole.

Pourquoi les résolutions ont été si limitées en regard à ces grands projets?

  • Autres difficultés, tout cela à un coût.

  • Protection de l'Etat français.

  • Mentalités, accroître le niveau de connaissance c'est la possibilité de problème pour les gouvernants du moment.

  • La bourgeoisie satisfaite ne voit pas laisser leurs privilèges à d'autres.

 

La Révolution à contribuer à poser le problème de mission de l'état en matière d'Education. Elle n'a pas réussi à créer un système scolaire. L'effort de l'état va se concentrer sur le développement de l'enseignement secondaire car cette Ecole élémentaire est considérée comme une affaire privée des famille, des congrégations. Mais l'université impériale va être créée en 1806. La France va être divisée en académies avec à la tête de chacune un recteur. Mise en place d'une organisation pyramidale, cette organisation va traiter de l'organisation scolaire, diplôme, hiérarchie scolaire et modalité de contrôle.

 

CONCLUSION :

  1. Toutes les sociétés aristocratiques réservent son meilleur enseignement à une élite, l'Ancien Régime ne fait pas exception à la règle.

  2. Il existe une dichotomie entre en école pour les enfants de notables et une école pour les enfants du peuple. Cette situation est l'une des clés d'interprétation fondée pour la compréhension de l'histoire de l'école en France et de l'histoire sociale.

  3. Ces ambitions de la Révolution trouvent ses limites devant la coalition d'intérêts à l'extérieur et à l'intérieur de la France et devant les enjeux du pouvoir pour la maîtrise de la formation des élites. Avec le Consulat et l'Empire, le contrôle de la formation des Elites par les notables et la bourgeoisie se renforce.

 

Nouveau chapitre : L'enseignement élémentaire : Polémique et Enjeux

I. Introduction :

A la Restauration, l'Ecole élémentaire en France est fragile marquée par de nombreuses inégalités, elle accuse un retard sur les autres pays européens (Angleterre). A Bourbon désormais, la question scolaire se pose en de nouveaux termes.

II. L'école élémentaire en France :

Il n'y a pas en France au début du 19ème siècle un enseignement élémentaire homogène. Cet enseignement n'est ni homogène par la méthode mise en oeuvre ni par la formation des maîtres, ni par la méthode de répartition sur le territoire national.

Il n'existe aucun instrument institutionnel qui permet une vue d'ensemble de l'école élémentaire en France.

Toutefois, il existe une ligne de Saint-Malo à Genève, au dessus l'enseignement élémentaire est relativement présent et développer, en dessous l'enseignement élémentaire est peu présent et faible.

La Révolution n'a pas eu les moyens de sa politique, le consulat va prendre acte de cette situation et remettre au commune la charge des écoles élémentaires, l'Empire va encourager les initiatives privées et s'en remettre aux actions locales.

L'école élémentaire va redevenir dans la mouvance de l'Eglise.

En 1816, le retour du clergé aux instances du contrôle de l'école est institutionnalisé (reconnu).

En 1819, les membres du clergé obtiennent un statut dérogatoire pour pouvoir enseigner. 

En 1822, un certificat d'instruction religieuse est imposée à tous les enseignants?

En ce qui concerne la gratuité, elle est l'affaire des congrégations pour pouvoir en bénéficier, il faut être inscrit sur des listes d'indigents. L'ouverture de l'école quand cela est possible reste le fait essentiel de progrès.

On apprend dans ces écoles un savoir minimal autour de la lecture, l'écriture et le calcul. 

Pour la lecture, le principal livre est celui du catéchisme pour l'écriture cela reste un apprentissage difficile qui se fait à partir d'exercice routinier laissant une grande place à la copie. Pour le calcul, développement du système métrique et l'enseignement se fait à partir de technique ancienne.

- Large place à la mémoire et peu de place à la compréhension.

Statistiques (A. Prost) :

1817 20734 écoles
1820 27581 écoles
1829 30996 écoles et il reste encore 13987 communes sans école.

III. Transformation et changement à Bourbon :

Changements politiques : la France perd l'île de France et Bourbon reste la seule colonie française donc l'île Bourbon n'est plus sous la tutelle de l'île de France.

Transformation économique : Bourbon devient, après la perte de Saint-Domingue dans les Antilles et l'île de France dans l'Océan Indien, une colonie à sucre. Attraction de la population par la canne.

1815-1820    3 moulins    696 tonnes de sucre produit par an
1820-1825 20 moulins 4000 tonnes de sucre produit par an

Changements sociaux : Développement important de l'esclavage, les systèmes d'exploitations font de l'économie de l'homme par l'homme qui est rationalisé par un arsenal idéologique :

  • Nous ressemble mais ne sont pas comme nous, humains.

  • Pas de grands besoins, pas la nécessité de les entretenir.

  • Le Seigneur voit là des attraits de force de travail.

Il y a des questions sur les libres de couleurs, ils ont des droits réglementés sur leur activité, leur fréquentation, leur fortune. Ils peuvent être issus d'une alliance entre un homme blanc et une femme noire, pendant l'occupation anglaise, les anglais ont poussé à l'émancipation des libres de couleurs car ils laisseront ensuite l'île Bourbon. Ces libres de couleur selon qu'il vont s'allier avec la population blanche et la population servile ne donnera pas les mêmes résultats, ce qui crée un désordre social et politique.

Il y a des questions sur le développement de l'ère du sucre, il faut du personnel pour faire fonctionner les moulins.

Il n'y a pas pour les enfants de l'île Bourbon de scolarisation, avant on les envoyait à l'île de France. Donc il y a une nécessité d'école à Bourbon.

Pour qu'il y ait une école, il faut que différents facteurs soient réunis :

  • Une école pour qui?

  • Une école pourquoi faire?

  • Une école confiée à qui?

  • Une école avec quels types de contenus et de démarches?

Interviennent les colons (société coloniale), l'administration coloniale, la France ( pouvoir central).

Le pouvoir central, la France recommande :
La création d'une école réservée aux libres de couleur avec comme finalité de former une main d'œuvre pour les moulins à sucre.

L'enseignement secondaire soit assuré uniquement sur le territoire de la Métropole.

On forme des gens de couleur donc il pourrait y avoir des troubles. Dans le schémas proposé aux enfants bourgeois de faire la scolarité avec des gens de couleur ou la scolarité en france. Ce qui pose des problèmes physique, d'argent et la cohabitation raciale est impossible, organisation très cloisonnée.

L'administration coloniale propose :

Des écoles élémentaires pour la population blanche et la population de couleur distinctes.
La bourgeoisie veut un collège, un établissement secondaire.

La situation des blancs pauvres dans la société occupe une situation particulière, les blancs pauvres à Bourbon ne trouvent pas d'équivalent dans les autres colonies européennes. Ils ont le statut de la plénitude des droits mais ont un statut inférieur à l'esclave ce qui est un fléau, ils sont nombreux, oisifs et posent des problèmes de sécurité, d'ordre, de conscience.

Donc ce saurait été ceux qui ont des droits qui n'auraient pas été scolarisés.
Et ceux qui n'ont pas de droits qui auraient été scolarisés.

L'administration coloniale va se ranger à la position de la bourgeoisie qu'il faut un collège avec la position de DesBassyns avec des écoles pour les blancs pauvres.

Le pouvoir central, accepte la création d'une école pour les blancs pauvres mais refuse le collège car ils ne veulent pas d'élite à Bourbon car ils ont peur de perdre l'île, un collège ne peut pas être l'affaire s'une colonie. Former une élite c'est adhérer à un projet culturel qui est celui de la société.

Conclusion de ces positions tranchées :

La société coloniale fait savoir au pouvoir central que si elle persiste en sa solution c'est un casus-belli, c'est la guerre. Donc le pouvoir central renonce et autorise à Bourbon la construction d'un colège Royal.

La Famille Desbassyns recrute l'élite de des enseignants, ce seront les meilleurs de France.

On choisit de faire appel à des congrégations d'enseignant pour les écoles élémentaires, pour les garçons, les Frères des Ecoles Chrétiennes et pour les filles, les Sœurs de Saint-Joseph de Cluny.

Il n'y a pas beaucoup des Frères des Ecoles Chrétiennes et de Sœurs de Saint-Joseph de Cluny donc on fait appel à un enseignant qui pratique la pédagogie mutualiste.

Travail Perso :
Organisation des Frères des Ecoles Chrétiennes (FEC) Qui sont-ils? Quelle est leur pédagogie?