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Histoire de l'éducation

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Approches Contextuelles (Rizzo), Cours n°3 : 

le 23/10/02

2. Au niveau des attentes parentales :

Ces attentes sont devenues considérables surtout à partir des années 60, c'est lié à l'allongement de la scolarité.

L'école n'était pas utilisée avant 1960 comme un outil de promotion social, mais avec les diplômes, la médiatisation de l'école, les parents sont de plus en plus au courant des enjeux .

Le niveau d'instruction s'est considérablement élevé.

Chez les filles :

1883    5% d'une génération ont au moins le bac.
1960 52% d'une génération ont au moins le bac.

L'enseignement est plus accessible, les parents se sont rapprochés de l'école.

L'école répond à 3 types de mission :

1 - Vocation technique: Savoir de base, culture générale élémentaire, rhétorique élémentaire.

2 - Mission idéologique :

  • explication des enjeux, des problèmes économiques et sociaux

  • éducation morale

  • éducation à l'expression artistique

3 - Mission pratique :

  • hygiène, connaissances pratiques, couture, cuisine

3. Aide parentale :

Soutien scolaire direct, les faire travailler.

Les 2 parents réunis consacrent 25min/jour à chacun des enfants, la mère est plus sollicitée.

 

Comment aider les enfants?

En communicant avec eux.

La communication est le facteur le plus important pour la réussite scolaire. Puis vient ensuite le suivi des résultats des enfants.

Le fait de l'aider n'est pas forcément corrélé.

Le père joue un rôle de répression.

rencontre des parents d'élèves avec l'enseignant

participer à une association de parents d'élève 

En 1975 et 1989, les parents sont désignés comme partenaires prioritaires des personnels d'enseignement.

1996 : Le ministre éprouve la nécessité de renforcer le dialogue entre les établissements et les parents d'élèves.

1998 : Chartes : "Bâtire l'école", elle proclame l'ouverture à l'école.

4. Les relations avec l'établissement :

L'école n'est plus considérée comme un service public au service de tous mais comme étant au service du public devant répondre aux intérêts privés.

La nouvelle conception de la vue scolaire n'a pas de répercussion seulement sur la demande de scolarisation, elle participe aussi à la construction de l'image de l'établissement.

Souvent l'image externe est excessive, on se base sur la réussite aux examens, la composition sociale, l'architecture,...

Les familles, même si elles ont des informations que partielles, font et défont la réputation des établissements et renforcent donc les inégalités.

Les familles ne sont pas égales au niveau de l'accès à l'information.

Quand une famille modeste s'adresse aux "prédicateurs" (conseillers d'orientation), ils les envoient dans des établissements populaires.

R. Ballion : Les familles modestes sont confirmées dans leur destin prévisible de classe en l'occurrence choisir l'établissement le plus populaire dans la mesure où le paradigme de la reproduction est le référent dominant des agents à qui elles demandent conseil.

 

Chapitre III. Le rôle de la classe sociale

 dans les styles éducatifs

 

1. La perception des familles populaires par les enseignants et les travailleurs sociaux

Handicap socioculturel des familles :

  • les parents se désintéressent

  • manque d'aide pour le travail scolaire

  • mauvaise conditions de travail à la maison

  • carence du langage, se référer au mode de communication à l'intérieur de la famille

  • Les parents ne prennent pas le temps de parler avec leurs enfants sauf pour les réprimander

Il y a donc un désordre familial, l'enfant est perturbé.

2. Les pratiques socialisatrices des familles populaires : des pratiques en contradiction avec la socialisation scolaire :

Les sorties effectuées ne sont pas pédagogiques pour l'enfant, les sorties sont principalement faites en grandes surfaces.

Jouer c'est s'éclater ensemble, ce sont plus des jeux spontanés entre individus, plus de la relation de proximité.

Autorité parentale :
Il y aurait une combinaison de la sévérité et des libertés caractérisant les relations entre les parents et es enfants.

Le mode d'autorité est statutaire et contextualisé, on se réfère au statut de chacun, les parents imposent, l'enfant écoute. On ne se réfère pas à des conséquences éducatives générales plus lointaine.

3. Mode de structuration familiale et développement de certaines aptitudes scolaires

Les enfants des classes populaires réussissent en moyenne moins bien au test d'intelligence d'Alfred Binet (QI).

Le milieu avec un biais culturelle, une certaine hérédité est favorable à la stimulation.

Jean Piaget, pour mettre en place sa grille de lecture, utilise le fait que pour qu'un objet soit assimilable, cet objet doit être le siège de régularité.

Un objet assimilable a besoin de :

- régularité mais aussi des variations et de doutes qui amènent la réflexion.

cf. texte : 

  • B : Structuration faible, aléatoire

  • A : Structuration rigide

  • C : Structuration souple, favorable au développement cognitif, aux attitudes scolaires.

Lautrey montre qu'il y a un lien entre valeur dominante et les conditions d'exercice de la profession.

Le style  éducatif dans les systèmes populaires, leur système de valeur, leur langage ne favorise pas leur adaptation aux normes scolaires et à la réussite des apprentissages.

Kellerhalls et Montandon définissent des catégorisations :

Mode de cohésion familiale, fait que la famille soit plutôt fusionnelle ou marquée par l'autonomie des membres.

Le degré d'ouverture par rapport à l'extérieur, la famille casanière ne recherche pas l'information de l'extérieur ou une interaction constante avec l'extérieur.

  • famille "parallèle" : les membres sont autonomes et sont fermés par rapport à l'extérieur.

  • famille "bastion" : fusion interne et fermeture externe

  • famille "compagnonnage" : fusion interne et ouverture externe

  • famille "association : autonomie des membres et ouverture externe

 

4 types d'influences :

  • par le contrôle

  • par la motivation (agit sur la conscience de l'enfant)

  • par la relation (joue de sa relation avec l'enfant)

  • par la moralisation

- La famille bastion se retrouve dans les milieux populaires, elle est de type contrôle

- La famille compagnonnage se retrouve partout, elle est de type contrôle.

- La famille association se retrouve dans les milieux favorables, elle est de type relation.

- La famille parallèle se retrouve dans les milieux sociaux défavorables, elle est de type contrôle.

Il n'y a pas un schéma pour une catégorisation sociale.

M. Fize les principes d'éducation s'homogénéisent, la démocratisation des stratégies éducatives se généralisent.

Homogénéisation des comportements certes mais cela n'efface pas certains signes liés à la classe sociale