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Histoire de l'éducation

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Didactique (Rizzo), cours n°5 : 

le 09/04/03

 

Il y a 2 grandes familles de façons personnelles de traiter l'information : Les visuels et les auditifs.

Il y a une alternance d'évocation visuelle et auditive même si on possède les 2 familles, il y en a toujours une qui prime, elle est plus spontanée.

Au sein de ces grandes familles, on a des constantes :

  1. Parmi  les individus qui maîtrise l'évocation auditive, les idées s'appuient beaucoup sur les mots de liaison (donc, c'est pourquoi, ...) parce que les évocations auditives se déroulent de façon linéaire, analytique, temporelle, il y a un cheminement avec un début et une fin.
    Si cela est poussé à l'extrême, on accorde plus d'importance aux détails (arbre qui peut masquer (tache) la forêt).

  2. Les évocations visuelles sont plus globales dans leur déroulement, plus synthétiques, plus spatiales, il y a plus de données pour décrire un paysage.
    Poussé à l'extrême, c'est le contraire, on va oublier les détails qui peuvent avoir de l'importance, on occulte le détail important ce qui peut poser le problème de l'ellipse : risque de raccourcis dans l'expression de la pensée.


Selon A. de la Garanderie, comment les habitudes évocatives permettent de former une véritable langue maternelle pédagogique pour 2 raisons :

  1. Elles s'installent très tôt. Selon les enseignants des cours préparatoires, les enfants savent si ils sont visuels ou auditifs.

  2. Elles sont pour le sujet, un moyen propre de communication avec le passé, c'est à dire comment je mémorise, avec l'intelligibilité c'est à dire que je comprends le monde qui m'entoure (langue maternelle pédagogique).
    Chez les très bons élèves, il y a 2 types de langues utilisés.

Les paramètres sont :

  1. Les chose de la vie
  2. La symbolique (mots, chiffres, dates)
  3. Principe, relation, imagination, créativité

Pour la Garanderie, les inaptitudes scolaires renvoient à une mauvaise gestion de tel ou tel paramètre. En termes pédagogique pour la Garanderie, la façon de présenter un problème a de l'importance parce que nos habitudes perceptives renvoient à nos évocations, donc l'hypothèse est qu'au niveau visuel, on est bon en orthographe mais quand il y a une scène à décrire, on est mauvais. Il faut connaître les habitudes évocatives des  élèves pour pouvoir s'adapter à eux.

Autres styles cognitifs :

  1. Accentuation
    Le sujet va aborder une notion soit par la recherche de différences, d'oppositions, de paradoxes avec une notion déjà connue.

  2. Egalisation ou discrimination, généralisation
    On a tendance à rechercher des régularités, des éléments connus, des habitudes de penser, quitte à ne pas apercevoir les détails originaux, on ramène le nouveau au connu (analogie de D. Ausubel).

J. Bruner donne 2 autres styles :

  1. Centration
    On préfère avoir une tâche pour se concentrer sur elle

  2. Balayage
    Avoir plusieurs tâches, on va et revient sur les tâches

J-L. Gouzien :

  1. Production
    Attitudes engagée pour s'approprier le savoir

  2. Consommation
    On peut avoir une attitude plus neutre

Chaque apprenant pilote son approche de manière individualisée :

  1. Il faut tenir compte de ces différences pour éviter de prendre à contre pied constamment le fonctionnement mental des élèves. L'enseignant a une empathie cognitive, il est capable de se mettre à la place de l'autre. Il y a donc harmonie des styles de l'enseignant et de l'élève.

  2. Il ne faut pas enfermer les élèves dans un seul style cognitif, il faut avoir la maîtrise des styles opposés.

Pour Meirieu, il ne faut pas tomber dans le délire classificatoire, les dangers de l'inquisition bien veillante.

 

 

La pédagogie différencié :

C'est une pédagogie à la mesure des styles cognitifs. En 1918 est né le terme "pédagogie différenciée)

Il y avait des filières après on est passé à des classes de niveau. La pédagogie différenciée concernait les filières. A partir des années 1970, avec Haby, il y a eu création de groupes de niveau, un décalage entre les forts et les faibles augmentent donc maintenant, les groupes de besoin ne doit être que ponctuel.

L. Legrand était le premier a parlé de la pédagogie différenciée, elle se définit comme une pédagogie individualisée qui reconnaît l'élève comme une personne ayant des représentations propres de la situation de formation et à la fois une pédagogie variée qui propose un éventail de démarches s'opposant ainsi au mythe identitaire de l'uniformité faussement démocratique selon laquelle tous doivent travailler au même rythme dans la même durée et par les mêmes itinéraires. Elle renouvelle les condition de la formation par l'ouverture d'un maximum de portes d'accès au maximum d'élèves.

Il faut diversifier les méthodes pédagogiques pour le bon développement formel. Le plus gros dilemme d'un enseignant est la distance culturel.
La pédagogie différenciée pour lutter contre l'échec scolaire aujourd'hui ne concerne pas que les élèves en échec scolaire.

Texte de Perrenoud : L'Ecole de l'égalité est forcément inéquitable, l'égalité est différente de l'équité (justice).

On voit à travers les schémas : la pédagogie transmissive, par objectifs : behaviourisme, ça marche comme une usine (input/output) -on exclut la réflexion, pourtant chacun a un comportement qui soit observable- et le constructivisme.


Le statut de l'erreur :

Les erreurs sont des ratés de l'apprentissage, il faut parler de l'erreur avec les élèves, l'erreur peut être si évidente. Il faut l'apprivoiser, ça permet d'éviter que de façon inconsciente des sensations désagréables liées à l'erreur n'induisent pas un effet répulsif chez les élèves envers les situations d'apprentissage.

L'éducation cognitive :

Tous les enfants peuvent réussir, l'intelligence n'est pas un don déposé par des fées à l'exclusion d'autres. Cette intelligence se construit et se développe, elle serait affaire d'éducation et de pédagogie. Les qualités physiques existent mais il faut un entraînement pour devenir champion de tennis par exemple. Tout est dans le besoin d'entraînement.
Les chercheurs en éducation cognitive montrent qu'apprendre quoique ce soit à l'élève repose toujours sur les mêmes démarches fondamentales. On peut apprendre à apprendre de manière générale. ex : un champion de tennis est différent d'un champion de foot, tous les champions ont un apprentissage de la musculation, de la respiration, ... Il faut donc muscler l'intelligence.

Méthodes d'éducation cognitives : ARL, PEI, apprentissage de l'abstraction, les cubes de Mialet, la gestion mentale.
Forme de logique transférée et utilisée dans le milieu scolaire, est-ce que ce transfert est possible ? C'est loin d'être prouvé.

L'habillage d'un problème est important :

  1. Les nécessités de l'école font que l'élément déterminant est que l'individu maîtrise un ensemble de capacités intellectuelles de base, transférable.

  2. Ce qui se joue aussi c'est la lutte contre l'échec scolaire.

  3. Véritable produit commercial

Quel est l'intérêt de cette méthode ? Positiver le problème de l'évaluation des méthodes d'éducation cognitive, l'effet Hawthorne ou Mayo, le fait de faire parti d'une expérience influe sur les résultats. Il faut tenir compte de l'effet Mayo. L'habillage est important, on a du mal à transférer (c'est loin d'être acquis) un savoir construit dans un domaine particulier. Ce qui importe est la motivation, la confiance donnée par le médiateur ou par l'élève lui-même  => confiance en soi  => motivation.

C'est le schéma du cercle vertueux : affectif / cognitif : interactions entre les 2.

Polys :